RESF

Publié le par manon

Le 1er juillet 2006 reprendront officiellement les expulsions d'enfants scolarisés.


Oui, la France s'apprête à expulser; comme elle l'a fait déjà de nombreuses fois; des enfants scolarisés, parcequ'ils sont enfants de sans-papiers.

Au mépris de la Convention internationale relative aux Droits de l'Enfant, art. 3 :
"(..)1. Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.";
Au mépris de l'alinéa 4 de la constitution de 1946, de l'art. 53.1 de la constitution de 1958, la France renvoie, sinon à une mort certaine, du moins à des conditions de vie inhumaines, les enfants qu'elle a accueilli, des années durant, sur les bancs de l'école de la République.

République et ses vertus, qui firent justement espérer les parents de ces gosses.
Républiqe et ses dérives qui désormais, COLLABORE avec les régimes autoritaires des pays concernés.
Renvoyer ces familles dans leur pays d'origine signifie, dans la majorité des cas, les livrer aux tortionnaires, geôliers ou bourreaux. Cela revient à ASSASSINER ces famillles, au nom de l'application de la Loi.

Renier ces "lois-ci", c'est vouloir sauver notre République.
C'est l'amputer d'un de ses membres malades, et éviter la propagation de la maladie. Cette dernière se gangrène, toute engoncée qu'elle est dans les mailles statistiques de notre ministre de l'intérieur et de son culte du résultat, en dépit même du "coût" occasionné.
Pour mesurer un effet, encore faut-il disposer d'une unité de mesure, justement.
Notre gouvernement est incapable d'estimer le "coût humain" de sa politique de l'immigration. Il ne dispose plus, depuis lontemps déjà, d'une once d'Humanité...

M. Sarkozy s'est engagé à atteindre 25.000 reconduites aux frontières en 2006. qu'elles qu'en soient les conséquences , semble-t-il. Je décrète le prix à payer trop élevé,  et ne laisserai pas d'enfants scolarisés (et donc sur la voie de l'intégration) être renvoyés vers un pays qui ne veut plus d'eux.

Je suis prêt à désobéir aux lois qui n'engendrent manifestement que déchirements, drames humains et pire encore. Etre dans l'incapacité de tendre la main est une chose...
Utiliser la main en question pour pousser l'autre vers la frontière, et donc vers une mort quasi-certaine, en est une autre...

La pétition du Réseau Education Sans Frontières énonce les principes suivants:

 "(...) Le 30 juin 2006, le sursis accordé aux élèves sans papiers et à leurs parents tombera. Des milliers d’enfants, de jeunes et leurs familles risquent l’expulsion en masse, verront leur avenir et leur vie même anéantis. Nous ne laisserons pas commettre ces infamies en notre nom. Chacun avec les moyens qui sont les nôtres, nous leur apporterons notre soutien, notre parrainage, notre protection. S’ils nous demandent asile, nous ne leur fermerons pas notre porte, nous les hébergerons et les nourrirons ; nous ne les dénoncerons pas à la police."

Les lois racistes, les idées fascistes ne sont pas que des mots.

Cette pétition non plus, et il est primordial de bien peser les conséquences de chacun des engagements qu'elle pose.
La Loi est parfois d'aller contre les lois. Choisissons notre camp.

Publié dans Militantisme

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